Les Midinettes
Biographie









Sur la photo, de gauche à droite: Marianne, Mireille, Evelyne et Nicole. Il manque Paulette sur la photo.

On a certainement la mémoire qui flanche. Raison supplémentaire pour se souvenir de ce qui fût (si notre cerveau tient le coup...) l’unique groupe de filles des années soixante en Suisse romande. Les "Midinettes" étaient toutes genevoises, fières de l’être et d’apporter une concurrence féminine à ce monde de rockers machos!

Formé par Mireille Freitag (chanteuse), Nicole Ceria (claviers), Paulette Gugler (guitare rythmique), Marianne Vugnier (basse) et Evelyne Froidevaux (batterie), cette horde de filles débuta ses aventures sur scène à l’automne 1965. Inutile de dire que l’attraction ne manqua pas de connaître un succès flatteur. Du coup, plusieurs organisateurs de spectacles rock’n’roll demandèrent aux Midinettes d’assurer un début de soirée. Les meilleurs groupes mâles de Genève ("Mousquetaires", "Relax", "Four Shakers", etc.) engagèrent le quintet féminin, à Genève bien sûr, mais aussi à Lausanne, Yverdon, Bulle, Fribourg ou La Chaux-de-Fonds. Si bien que les jeunes demoiselles prirent de l’assurance et devinrent assez connues dans toute la région. On parla même de les programmer en première partie de Johnny Hallyday. Mais ce rêve ne se réalisa pas. Pas davantage que la perspective d’enregistrer un disque. Cela n’empêcha pas les Midinettes d’inscrire dans leur répertoire pas mal de titres de l’idole des jeunes, comme les "Portes du Pénitencier", "Poupée Brisée"… et bien d’autres.

C’était un peu de la rigolade, s’est souvenue vingt ans plus tard Mireille, devenue l’épouse d’un journaliste lausannois. Le niveau technique n’était pas fameux, sauf la voix de Mireille qui avait chanté avec les "Mousquetaires" et qui faillit bien devenir professionnelle. Toute modestie mise à part, la présence scénique des Midinettes ne devait pas être si mauvaise que cela car un imprésario allemand se déplaça à Genève avec un contrat pro en bonne et due forme. Mais les parents des jeunes filles refusèrent la proposition. Le groupe se sépara en 1967, non sans avoir vécu quelques péripéties inoubliables. Comme le cambriolage de leur chambre d’hôtel à Mâcon, où les bijoux de Mireille France (son nom de scène) disparurent. L’imprésario allemand parla à la presse d’un larcin de 12 000 francs. Ce qui était très exagéré mais allécha les journalistes. Mireille se retrouva ainsi en première page de certains journaux.

(Texte : Sr)





Rétro Jeunesse 60 (Suisse)
Conception et réalisation: Michel Charbonneau
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