Sur la photo, de gauche à droite: Pierre-Alain Noirjean, J.J. Morattel, Bernard Blanc, Daniel Borniana, J.P. Magnenat.

A Lausanne, le quartier de la Pontaise a été rendu célèbre par la présence de deux monuments: la caserne, ancien fief des troupes d’infanterie et du service sanitaire de l’armée suisse et… le Stade Olympique, qui accueillit (ce fut un record), près de 50 000 spectateurs lors de la Coupe du monde football 1954 qui se déroulait en Suisse. Mais ce sympathique quartier résonna aussi aux accents et aux rythmes du rock’n’roll.

Grâce à un groupe, les Loups Blancs, qui choisirent la cave de la Maison des Jeunes pour créer leur orchestre de rock. Spécialisés dans l’instrumental, les Loups Blancs étaient menés par Pierre-Alain Noirjean, guitare rythmique et "locomotive" du groupe. "Noiro" (son pseudo) était entouré par Bernard Blanc (guitare solo), Jean-Pierre Magnenat (batterie) et Marc Diserens à la basse. Ce dernier quitta assez vite la bande pour rejoindre les Sorciers et fut remplacé par Daniel Borniana. D’abord inspiré (comme beaucoup!) par les Shadows (GB) et les Fantômes (Fr), les Loups Blancs affirmèrent un style plus personnel en se rapprochant de celui de "Johnny and the Hurricanes", les Américains créateurs de "Red River Rock". Pour cela, ils engagèrent Jean-Jacques Morattel, un saxophoniste chevronné, qui apporta un son idéal aux chefs d’œuvres comme "Buckeye" ou "Crossfire".

Ce groupe ne laisse aucune trace discographique et se sépara après quelques mois. Plusieurs musiciens rejoignirent d’autres formations de rock ou se spécialisèrent dans la pratique du bal.

(Texte : Sr)